Résidence dans les Cévennes

Eté 2018.

Chapt.1 : un appel en pleine montée du col de Muse sur les hauteurs de Saint-Nazaire-le-Désert dans le Diois. Joie énorme ! C’est Jean-Luc qui m’annonce qu’il accepte de me recevoir dans sa maison de campagne des Cévennes en échange de quelques petits services à définir sur place. Il reçoit à ce moment-là un artiste musicien en formation de menuiserie et mon projet autour du châtaignier l’a interpellé.

Chapt.2 : Nous avons rv le samedi 8 septembre à 11h dans sa maison de campagne au « col de Prentigarde » à quelques km de Saint-Germain-de-Calberte. Je choisis d’arriver la veille au soir pour me donner le temps d’arriver lentement, goûter les petites routes et le paysage seule, de nuit… En m’approchant je sens le vide sur le côté, heureusement qu’il fait nuit car je suis moins impressionnée..! J’arrive par l’Ardèche et suis aux anges lorsque je vois enfin le panneau du col de Prentigarde. Il fait nuit mais je fais immédiatement un tour du côté du panneau directionnel de sentiers de randonnées. Je tombe rapidement sur la table d’orientation que l’on voit sur google images, et repère les premières belles plaques de schiste. La petite maison en bordure de route est aussi sur google images. Je me suis demandé chez moi et à nouveau à mon arrivée au col si c’était la maison de Jean-Luc mais comme nous avons rv le lendemain seulement, je choisis de passer la nuit sagement dans ma voiture équipée d’un « lit ». Nuit délicieuse au col de Prentigarde.
Le lendemain matin, un ciel baigné de la lumière du sud, je poursuis mon exploration : d’un côté de la route, un panneau de bienvenue explicatif sur le parc national des Cévennes, et des pins maritimes les pieds dans les épines séchées. Oups, ça glisse ! De l’autre côté, j’explore à nouveau la zone autour de la table d’orientation en tentant de distinguer les rares maisons… Un sentier (le GR 67) passe devant ce qui semble une petite maison en pierres de schiste devant laquelle des promeneurs ont laissé leurs bâtons de pélerins personnalisés. Un oubli ? Je reconnais le gros rocher à dos de chameau (2 bosses) qui surplombe le paysage boisé. Un véhicule s’arrête, je demande à la conductrice si elle connait Jean-Luc, « le parisien » qui reçoit des artistes en résidence. Une chance, elle connait et m’indique très précisément le chemin.

Chapt.3 : je quitte le col de Prentigarde avec une légère appréhension lorsque je me rends compte de la route en lacets et du vide qui ne manque pas de m’impressionner… Mais j’ai moins peur que dans le Vercors et poursuis lentement jusqu’au panneau « Chapelle » dans une épingle. La première maison me semble possiblement la bonne mais personne ne se montre, je poursuis plus loin… Un homme dans une maison plus loin me dit de faire demi-tour (oui mais comment !? La route est très étroite et le vide est là aussi ! Elle est bien bonne celle-là ! « Faites demi-tour » ! ) … Plus loin deux autres hommes m’indiquent la maison. C’était bien la 1ère maison de cette mini-route.Je me gare sur le côté et monte le chemin d’accès à pied. Une figue en passant et voilà Jean-Luc.

Chapt.4 :